Certains considèrent ce premier album de Wilco comme leur meilleur. Le fait est que le groupe vient de naître, bourré d'idées, autour de la forte personnalité de Jeff Tweedy l'une des deux têtes pensantes du légendaire Uncle Tupelo. Du coup la musique de ce A.M. est brute, volontairement mal dégrossie, avec de gros clins d'oeil vers les Rolling Stones que le groupe ne se cache pas de chérir. Une chanson comme 'Casino Queen' ne laisse aucun doute, avec son riff à la Keith Richards et ses choeurs tout droit issus de Exile On Main Street. Les compositions de Jeff Tweedy même si elles affichent une volonté de marquer la différence avec la country électrique de son précédent groupe, conservent une influence qui restera durable dans l'album suivant. Mais sa manière de muscler son propos en dosant les guitares avec générosité en fait un album de pur rock'n'roll teigneux et pourtant romantique. À preuve des chansons plus douces comme 'Shouldn't Be Ashamed', 'Pick Up The Change' ou 'It's Just That Simple', où l'émotion prend le pas sur le coup de sang. Tweedy et son groupe y exposent avec des instruments plus acoustiques – mandolines, banjos, pedal steel guitar – des sentiments et surtout des humeurs plus rêveuses et plus pastorales.
Vade mecum in terra incognita, audaces fortuna juvat. A musical trip through the different ways of rock music.
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samedi 6 août 2016
Wilco - A.M. (1995)
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