Ocean est pour beaucoup l’œuvre la plus aboutie d’ Eloy, si bien que la formation tentera des années plus tard une suite pour rebondir sur le succès d’antan. L’album se découpe en quatre longues suites contrairement aux précédents scindés titres plus courts. Il n’empêche que l’unité musicale de l’ensemble est remarquable.
"Poseidon’s Creation", le premier titre, est tout bonnement extraordinaire. Dès l’introduction la batterie se déploie amenant une lente montée en puissance jouant sur le rythme et l’amplitude du son portée par des nappes pour arriver sur le riff central assez imparable : toute une structure faisant de la pièce un chef-d’œuvre. Bornemann brille par son jeu et par sa capacité à créer des mélodies enveloppant nos oreilles dans un océan de volupté musicale. Le titre est comme une vague qui nous emporterait dans son flot auquel il est impossible de résister et on ressent une véritable légèreté permise par la poussée d’Archimède tant les 11 minutes sont parfaitement harmonieuses ; la cohérence interne au titre, sans rupture abrupte, est donc à souligner. De plus, l’univers aquatique et mythique de l’Atlantide est retranscrit par la musique dans les arpèges, les sons des claviers, les effets de la voix de Bornemann. Bref, une pièce maîtresse pour Eloy.
1977
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