L'album McCartney n'est guère reconnu à sa juste valeur... alors qu'il suffit de le réécouter aujourd'hui pour réaliser -avec un indéniable plaisir - combien il reste frais, vif, combinant, non sans une petite dose de magie purement "beatlesienne", des chansons un peu bâclées mais aux mélodies encore classiques ('That would be something', 'Junk', 'Teddy Boy', 'Maybe I m Amazed') et une ambiance laid back, presque lounge. Dans ce contexte, même les dérives McCartneyiennes typiquess'intègrent avec bonheur au sein de ce projet bucolique, qu'il est tentant de considérer comme un grand bol d'air frais après le stress des ultimes années Beatles. McCartney a clairement désiré un premier album sans enjeu, comme un pied de nez à la célébrité et aux attentes énormes des fans, et le miracle est que, 45 ans plus tard, cet album s'avère l'une de ces mini-réussites quasi intemporelles qui constituent une sorte d'histoire parallèle - plus intime - de la musique.
Vade mecum in terra incognita, audaces fortuna juvat. A musical trip through the different ways of rock music.
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Rock Music Blog
mardi 9 août 2016
Paul McCartney - McCartney (1070)
L'album McCartney n'est guère reconnu à sa juste valeur... alors qu'il suffit de le réécouter aujourd'hui pour réaliser -avec un indéniable plaisir - combien il reste frais, vif, combinant, non sans une petite dose de magie purement "beatlesienne", des chansons un peu bâclées mais aux mélodies encore classiques ('That would be something', 'Junk', 'Teddy Boy', 'Maybe I m Amazed') et une ambiance laid back, presque lounge. Dans ce contexte, même les dérives McCartneyiennes typiquess'intègrent avec bonheur au sein de ce projet bucolique, qu'il est tentant de considérer comme un grand bol d'air frais après le stress des ultimes années Beatles. McCartney a clairement désiré un premier album sans enjeu, comme un pied de nez à la célébrité et aux attentes énormes des fans, et le miracle est que, 45 ans plus tard, cet album s'avère l'une de ces mini-réussites quasi intemporelles qui constituent une sorte d'histoire parallèle - plus intime - de la musique.
Luv Machine - Turns You On (1971)
Formé sous les climats tropicaux de la Barbade en 1967, Luv Machine était une grande attraction dans les Antilles où ils avaient atteint le numéro 1 avec leur interprétation psyché sur 'Build Me Up Buttercup' ! Influencés principalement par Hendrix et Cream/Blind Faith , ils ont également trouvé l'inspiration dans la musique de Vanilla Fudge, Pink Floyd , King Crimson et Black Sabbath . Luv machine a réussi à combiner des éléments de rock psychédélique avec une attitude progressive contemporaine de bon aloi.
1971
Shiloh - Shiloh (1969)
Formé alors que ses membres étaient encore collégiens, le groupe Shiloh se composait de Don Henley à la batterie et au chant, le bassiste Michael Bowden , le claviériste Jim Ed Norman, le pedal-steel Al Perkins et, bien sûr, le guitariste Richard Bowden. Encouragés par Kenny Rogers, ils enregistrèrent Shiloh, leur premier et unique album en 1969.
En avril1971 Shiloh fut dissous faute de soutien de leur label. Al Perkins reemplaça Sneaky Pete Kleinow dans les Flying Burrito Brothers et Jim Ed Norman devint producteur. Richard Bowden, Mike Bowden and Don Henley rejoignirent Glenn Frey par former the Longbranch Pennywhistle qui accompagna Linda Ronstadt avant de devenir The Eagles.
Andromeda - Andromeda (1969)
Formed by John Du Cann, Andromeda is an English band of progressive psyche. Find the original of their debut album is a treasure hunt but fortunately the reissue to discover this great record. The pieces on offer are rather long and focused on excellent game of the guitarist. The bass line also stands out and reveals excellent throughout the album. The best track is probably "Day Of The Change" with inspired solos and a great vocal performance of singer John Du Cann. After this album, John Du Cann form the Atomic Rooster group while bassist Mick Hawksworth form Fuzzy Duck.
Formé par John Du Cann, Andromeda est un groupe anglais de psyché progressif. Trouver l’original de leur premier album est une véritable chasse au trésor mais heureusement la réédition permet de découvrir ce très bon disque. Les morceaux proposés sont plutôt long et axés sur l’excellent jeu du guitariste. La ligne de basse sort également du lot et se révèle excellente tout au long de l’album. Le meilleur titre est probablement « Day Of The Change » avec des solos inspirés et une grande performance vocale du chanteur John Du Cann. Après cet album, John Du Cann formera le groupe Atomic Rooster tandis que le bassiste Mick Hawksworth formera Fuzzy Duck.
Ancient Grease - Women And Children First (1970)
The English band Ancient Grease offers us an excellent hard-blues rock album. Listen to simply 'Time To Die' account to make you a bewitching song, intoxicating ... simply superb. The group was originally called Strawberry Dust and become Ancient Grease thereafter. The voice of Hopkins (ex- Eyes Of Blue), powerful and hollow on the song 'Freedom Train', a bit like the voice of Cocker. The other pieces are cut from the hard-rock heavy blues-like 'Mystic Mountain', 'Do not Want, Eagle Song "or" Woman and Children First'.
The album was recorded in 1970. Phil Ryan will be part of Man in 1983. Pickford Hopkins will join him on the great Wild Turkey group.Le groupe anglais Ancient Grease nous propose un excellent album de hard-blues rock. Écoutez tout simplement 'Time To Die' pour vous rendre compte, une chanson envoutante, enivrante… tout simplement superbe. Le groupe s’appelait à l’origine Strawberry Dust et deviendra Ancient Grease par la suite. La voix de Hopkins (ex- Eyes Of Blue) , puissante et caverneuse sur la chanson 'Freedom Train', ressemble un peu à la voix de Cocker. Les autres morceaux sont taillés dans le hard-blues-rock très lourd comme 'Mystic Mountain', 'Don’t Want, Eagle Song' ou 'Woman and Children First'.
L’album fût enregistré en 1970. Phil Ryan fera partie de Man en 1983. Pickford Hopkins rejoindra quant à lui le très bon groupe Wild Turkey.
Dragonfly - Dragonfly (1970)
Dragonfly pratique un heavy rock psychédélique excellent. Avec des morceaux énergiques emmenés par un son de guitare terrible, ultra saturé ('Crazy Woman'). On retrouve bien ici ou là des passages plus posés, avec des refrains accrocheurs ('She Don't Care').
Un album qui dans l’ensemble est très mélodique avec des grosses parties de guitare. C’est leur seul album car malheureusement ils se séparent dans l'année qui suit.
Lenny Kravitz - Mama Said (1991)
With Let Love Rule, his first album, Lenny claiming an absolute right, sonic and electrical play as if still in the sixties lysergic vapors. The major difference here is that Lenny Kravitz has changed its reporting period. Thus, having deciphered the joys of a psychedelic rock close to ecstasy, her second album tackles another pan, equally respectable, of American popular music: soul, with reference to all options, many white in black, circa Jimi Hendrix. It is in perfect good humor (as Lenny Kravitz albums are always dynamic and playful) Mama Said that allows us to glimpse a picnic on the grass, where John Lennon slice sausage, Sly Stone leads mysterious vials and where Curtis Mayfield is content to be there, which is already very good.
Avec Let Love Rule, son premier album, Lenny revendiquait le droit absolu, sonique et électrique de jouer comme s’il se trouvant encore dans les vapeurs lysergiques des sixties. La différence majeure ici, c’est que Lenny Kravitz a changé de période de référence. Ainsi, après avoir décrypté les joies d’un rock psychédélique proche de l’extase, son deuxième album s’attaque à un autre pan, tout aussi respectable, de la musique populaire américaine : la soul, avec en référence, toutes options, beaucoup de blanc dans le noir, circa Jimi Hendrix. C’est donc dans une parfaite jovialité (car les albums de Lenny Kravitz sont toujours dynamiques et enjoués) que Mama Said nous laisse entrevoir un déjeuner sur l’herbe, où John Lennon tranche le saucisson, Sly Stone débouche de mystérieux flacons et où Curtis Mayfield se contente d’être là, ce qui est déjà très bien.
Avec Let Love Rule, son premier album, Lenny revendiquait le droit absolu, sonique et électrique de jouer comme s’il se trouvant encore dans les vapeurs lysergiques des sixties. La différence majeure ici, c’est que Lenny Kravitz a changé de période de référence. Ainsi, après avoir décrypté les joies d’un rock psychédélique proche de l’extase, son deuxième album s’attaque à un autre pan, tout aussi respectable, de la musique populaire américaine : la soul, avec en référence, toutes options, beaucoup de blanc dans le noir, circa Jimi Hendrix. C’est donc dans une parfaite jovialité (car les albums de Lenny Kravitz sont toujours dynamiques et enjoués) que Mama Said nous laisse entrevoir un déjeuner sur l’herbe, où John Lennon tranche le saucisson, Sly Stone débouche de mystérieux flacons et où Curtis Mayfield se contente d’être là, ce qui est déjà très bien.
Deep Purple - In Rock (1970)
Cet album pose les bases d'un nouveau genre musical que les critiques de l'époque appelleront hard rock. Le titre phare est 'Child In Time', aujourd'hui reconnu comme un classique du rock.
Une chanson longue de dix minutes où Ian Gillan nous montre toute l'étendue de ses capacités vocales, du chant posé aux cris perçants. La longue montée en puissance du morceau est fabuleuse et le solo du père Blackmore est un petit bijou à lui tout seul.
L'album s'ouvre sur un autre grand classique de Deep Purple : 'Speed King'. Le son de la guitare de Blackmore y est, comment dire, graniteux ! Les solos offrent un échange grandiose entre l’orgue de Jon Lord et la guitare de Blackmore. 'Flight Of The Rat' qui ouvrait la seconde face du vinyle est aussi construit sur un riff assez speed. Un titre qui met en valeur le jeu de Ian Paice avec un petit solo de batterie intégré (comme on les aime). Le groupe pouvait aussi proposer des morceaux bien plus lourds comme 'Into The Fire'. 'Anyway', sans citer toutes les compos, aucune ne présente de faiblesse. Ajoutons tout de même une mention spéciale pour le single 'Black Night' qui roule un vrai train d'enfer. A l’instar du monument auquel la pochette fait référence, Deep Purple In Rock est un album solide, massif et fondateur.
John Lennon - John Lennon/Plastic Ono Band (1970)
Le glas qui ouvre lourdement l’album nous donne à entendre un John écorché-vif qui exorcise ses vieux démons en évoquant la mort de sa mère ou encore l’abandon de son père ('Mother', 'My Mummy’s Dead'). Libéré du carcan Beatles, il n’hésite pas à mettre sa musique au service de ses orientations politiques ('Working Class Hero', 'Power to the People') mais n’en délaisse pas moins le rock pur et dur avec des morceaux comme 'Well, Well, Well ' , 'Found Out' ou encore ' Remember '.
Plastic Ono Band fait enfin décoller la carrière solo d’un Lennon qui, revenu de ses aspirations avant-gardistes, réalise un disque incisif, contestataire et intimiste plus proche du style qu’on lui a toujours connu : un savant mélange de rock brut et de balades mélancoliques.
1970
The Doors - L.A. Woman (1971)
Last album of the quartet with Jim Morrison and the rekindled flame voice more hoarse than ever, L.A. Woman comes just months before his disappearance. Forty years later, it is obvious then: no one has ever played the blues like the Doors, or knew him print lethal rhythm pleasure, this insidious and slow reptilian. Nobody knew wrap around with grace and laziness of Robbie Krieger on guitar. Following the baroque of Waiting for the Sun passades and Soft Parade, to return to the real job that was Morrison Hotel, LA Woman is a swan song where overlapping Delta primordial waters and bitumen highways of LA, with a M . Mojo Risin 'fueled thirty-six cans of Mexican beer / day and thirty grams of white powder / week.
Dernier album du quatuor avec un Jim Morrison à la flamme ravivée et la voix plus rauque que jamais, L.A. Woman sort quelques mois à peine avant sa disparition. Quarante ans plus tard, c’est plus évident qu’alors : personne n’a jamais interprété le blues comme les Doors, ou su lui imprimer ce rythme de volupté létale, cette sournoise et reptilienne lenteur. Personne n’a su s’enrouler autour avec la grâce et la paresse d’un Robbie Krieger à la guitare. Faisant suite aux passades baroques de Waiting for the Sun et Soft Parade, à ce retour au vrai métier qu’était Morrison Hotel, L.A. Woman est un chant du cygne où se chevauchent eaux primordiales du Delta et bitume des highways de L.A., avec un M. Mojo Risin’ qui carbure à trente-six canettes de bière mexicaine/jour et trente grammes de poudre blanche/ semaine.
Led Zeppelin - Led Zeppelin II (1969)
Aucun faux pas dans cet album qui rentre sans conteste dans les meilleurs albums de tous les temps. Led Zeppelin est à l’aise dans tous les styles (hard rock, rock n’ roll, blues, ...) et prépare peu à peu son virage vers des influences plus orientales. La recette du mystérieux 'Whole Lotta Love' : un riff de Jimmy Page énorme et génial. 'Heartbreaker' est un titre bien plus complexe, mais le riff reste l'axe central du morceau. Entre la sorcellerie sonique du grand Page, le pilon de la batterie de John Bonham ('Moby Dick') et le jus dégoulinant sur la jambe de Robert Plant ('The Lemon Song'), Led Zeppelin réussit à transformer les excès du rock'n'roll en sublime expression artistique. Mais le plus grand hommage ici doit être rendu au moins connu des quatre, John Paul Jones, véritable homme de studio, fantastique dans ses interventions à la basse ('What Is And What Should Never Be', 'Ramble On' et surtout 'The Lemon Song' où les trois autres ont bien compris qu’il ne servait plus à rien de lutter - une telle explosion technique est digne des plus grands, un accompagnement classique sied à merveille pour ce chef d’oeuvre) ou à l’orgue (!Thank You'). Homme à tout faire, il est la passerelle indispensable entre un bouillonnant batteur et un guitariste doué en toute circonstance.
1969
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