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Rock Music Blog

lundi 30 août 2021

Cottonwood - Camaraderie (1971)

 


Cottonwood, the 1971 ABC Dunhill band, was a classic product of the times and cultural metamorphosis unfolding throughout the West Coast in the late ’60s. Los Angeles was a hotbed of diverse musical activity, and Hollywood bulged with record companies big and small looking to sign bands which happened to enjoy a discernible difference or unique sound, qualities that those companies could exploit for potentially explosive profits.

The strictly psychedelic sound which had dominated the West Coast scene for several years was starting to give way to new influences, and fusions of various sorts began to appear in the local clubs and on the radio stations which played a broader range of music. Doug Weston’s Troubadour Club on Santa Monica Boulevard was arguably the epicenter of the transformation, a sort of petri-dish of mutating musical influences, starting it would seem with the formation of the Byrds, rising out of strictly folk influences to become the nascent electric folk/country paragon.

The blues influence was ever present, but a decidedly southern flavor began appear in ostensible Cajun borrowings from musicians like Mac Rebbenac, aka Dr. John. Faux cajun bands like Creedence Clearwater dominated airwaves. Country influences had also appeared, making it acceptable to use traditional country instruments like a lap steel or dobro, in a rock band. The Byrds, Linda Ronstadt, Buffalo Springfield, Poco, the Nitty Gritty Dirt Band, Crosby Stills, Nash, and Young, as a start, opened the doors for many musicians to try their hands at incorporating country styles and instruments. 


Dans l'effervescence des années 60, Cottonwood, ce label ABC Dunhill de 1971, se dressait tel un colosse, incarnant à lui seul le tourbillon culturel qui agitait la côte ouest. À Los Angeles, foyer brûlant de créativité, la scène musicale bourdonnait d'activité, tandis que Hollywood était le terrain de jeu de labels avides, à la recherche de pépites musicales prêtes à exploser et à rapporter gros.

Le son psychédélique, roi incontesté de la scène ouest, se faisait lentement avaler par de nouvelles influences. Dans les clubs locaux et sur les ondes radio, une diversité sonore émergeait, offrant un panorama musical plus riche que jamais. Le Troubadour Club, repaire de Doug Weston sur Santa Monica Boulevard, devenait le laboratoire de cette transformation, où les genres se mélangeaient et se réinventaient, des racines folk des Byrds aux premières étincelles du rock électrifié.

Le blues, indéniablement présent, laissait peu à peu place à une essence sudiste, puisant ostensiblement dans le répertoire cajun de musiciens tels que Mac Rebbenac, alias Dr. John. Des groupes aux sonorités cajuns, à l'instar de Creedence Clearwater, dominaient les ondes. Les influences country, quant à elles, gagnaient en puissance, ouvrant la voie à l'intégration d'instruments traditionnels comme le lap steel ou le dobro dans le rock. Les Byrds, Linda Ronstadt, Buffalo Springfield, Poco, le Nitty Gritty Dirt Band, Crosby Stills, Nash et Young semaient ainsi les graines d'une nouvelle ère musicale, incitant une génération de musiciens à explorer et à fusionner divers styles et instruments country dans leur musique.


Tracklist :

1. Cottonwood - 03:02
2. Thank You Mr.Man - 02:28
3. Passin' Through (Gary Rowles) - 02:32
4. In My Life - 03:31
5. Red - 03:21
6. 50 LBS Of Smile - 03:02
7. Now Is The Time (Gary Rowles) - 02:39
8. Holdin' On - 03:00
9. Pacoy - 02:06
10.Mother Earth (I Love You) (Gary Rowles) - 02:25

Line-up :
`
Gary Rowles - Guitar, Vocals
Doug Phillips - Vocals
David Vaccaro
Rick Allan - Bass

Listen :

1971



Armageddon - Armageddon (1969)

 


The core players of The Kitchen Cinq re-assembled as Armageddon and released one eponymous album for Jimmy Bowen’s Amos Records. Armageddon is your standard California psychedelic folk/blues rock by way of Texas, which is to say a twangier country cousin to The Byrds and Buffalo Springfield. (Future Byrds bassist Skip Battin appears to have joined the band briefly.)

The Kitchen Five, ces adeptes du renouveau folk rock, viennent de resurgir de l’ombre sous un nouveau nom frappant, Armageddon. Oui, Armageddon, comme le cataclysme biblique, mais aussi comme une promesse de révolution sonore. Ce groupe, qui avait laissé une empreinte indélébile sur la scène californienne, revient avec un album éponyme signé chez Amos Records, sous la houlette du légendaire Jimmy Bowen. Pour ceux qui ne le savent pas, Bowen est un magnat de la production, un visionnaire derrière des albums phares qui ont redéfini le paysage musical des années 60 et 70.

Le son d'Armageddon est une distillation pure et âpre du folk rock psychédélique et du blues rock, avec une teinte texane qui le distingue clairement de la scène californienne typique. Imaginez le twang country des prairies texanes fusionné avec l'éther psychédélique des Byrds et la structure rythmique incisive de Buffalo Springfield. Le résultat est un son qui vous prend à la gorge et ne vous lâche plus. C’est un cousin plus rustique et sauvage de ces deux géants de la scène folk rock, un hommage aux racines tout en se projetant résolument vers l’avenir.

Et parlant des Byrds, il est impossible de ne pas mentionner la contribution notable de Skip Battin. Oui, Skip Battin, futur bassiste des Byrds, a brièvement rejoint Armageddon, ajoutant une couche supplémentaire de crédibilité et de talent à ce supergroupe. Battin, connu pour son jeu de basse fluide et ses compétences en écriture, a apporté une dimension supplémentaire à la musique d'Armageddon, renforçant leur son de manière significative.

L'album éponyme d'Armageddon est une odyssée sonore. Des morceaux comme "Out of the Blue" et "Requiem for a Dream" oscillent entre des rythmes hypnotiques et des envolées lyriques. Les riffs de guitare sont acérés, les lignes de basse profondes et les percussions, méticuleusement arrangées, martèlent avec une précision militaire. Les paroles, souvent introspectives et poétiques, explorent des thèmes de désillusion, d’espoir et de rébellion. Elles sont portées par des voix qui oscillent entre le mélancolique et le passionné, capturant l’essence même du mouvement folk rock tout en le propulsant vers de nouveaux horizons.

La production de Jimmy Bowen ne passe pas inaperçue. Sa capacité à extraire le meilleur de chaque artiste est évidente dans chaque piste. Bowen a créé un paysage sonore où chaque instrument trouve sa place, où chaque note a une résonance qui va au-delà du simple plaisir auditif pour toucher l’âme.

En résumé, Armageddon ne se contente pas de ressusciter le passé glorieux de The Kitchen Five. Ils réinventent le folk rock psychédélique et le blues rock en y injectant une dose de dynamisme texan, créant une musique à la fois familière et révolutionnaire. Pour ceux qui croyaient que le genre avait atteint son apogée avec les Byrds et Buffalo Springfield, Armageddon prouve qu'il y a encore de nouvelles frontières à explorer, de nouveaux sommets à atteindre. Ce groupe est une force avec laquelle il faut compter, et leur album éponyme est un must pour tout amateur de rock authentique et audacieux.




Tracklist

Armageddon Theme 4:12
Water Lilly 3:34
Another Part Of Our Life 5:00
Come Tomorrow 3:47
Cold Cold Tracks 3:19
Cave Of The Winds 4:05
The Lamp 2:33
Bilbo Baggins 3:58
Tales Of Brave Ulysses 5:06
The Magic Song 4:09


Line-up

Bass – Robert Ledger
Drums, Vocals – John Stark (2)
Guitar, Vocals – James Parker, Mark Creamer

Listen

1969

Label Amos Records | Références | Discogs

dimanche 29 août 2021

Medicine Head - Dark Side Of The Moon (1972)

 Dark Side Of The Moon by Medicine Head : Amazon.fr: Musique


Formed in Stafford, England in 1968, the British blues duo Medicine Head were comprised of vocalist/multi-instrumentalist John Fiddler and Peter Hope-Evans, who played the harmonica and jew's harp. Medicine Head entered the studio to begin recording their 1970 debut LP New Bottles Old Medicine. Their focus shifted from basic blues to a more intricate sound for 1971's Heavy on the Drum, produced by former Yardbird Keith Relf; after scoring a surprise hit with the single "(And the) Pictures in the Sky," Hope-Evans left the group, and was replaced by Relf and drummer John Davies for 1972's The Dark Side of the Moon. Hope-Evans rejoined prior to 1973's One and One Is One, which launched the title track to the Top Three of the U.K. singles chart. Now a five-piece also including guitarist Roger Saunders, onetime Family drummer Rob Townsend and bassist George Ford, Medicine Head notched two more hit singles, "Rising Sun" and "Slip and Slide," but 1974's Thru' a Five failed to chart, and the group began to disintegrate. 

Formé dans la ville industrielle de Stafford, en Angleterre, en 1968, le duo de blues britannique Medicine Head a rapidement su captiver l'attention grâce à leur son brut et authentique. Composé du chanteur et multi-instrumentiste John Fiddler et du talentueux Peter Hope-Evans, maître de l'harmonica et de la guimbarde, le groupe incarnait une fusion singulière de traditions musicales profondément enracinées.

En 1970, Medicine Head entre en studio pour enregistrer leur premier LP, New Bottles Old Medicine. Ce disque, empreint d'une pureté blues primaire, révèle un duo en quête de sonorités nouvelles tout en restant fidèle à l’essence même du blues. Leur approche minimaliste – souvent réduite à une voix, une guitare et un harmonica – n'en demeure pas moins puissante et émotive, transportant l'auditeur dans un voyage à travers les racines du blues.

Leur ambition musicale s’épanouit davantage avec Heavy on the Drum en 1971, un album produit par l'ex-Yardbird Keith Relf. Sous l’égide de Relf, Medicine Head évolue vers un son plus élaboré, sans pour autant perdre cette intensité brute qui les caractérise. L’album est marqué par une sophistication accrue, intégrant des éléments de rock plus complexes tout en conservant une âme profondément bluesy.

Le succès du single "(And the) Pictures in the Sky" en 1971 marque un tournant pour le duo. Cette reconnaissance inattendue propulse leur musique vers un public plus large. Cependant, ce succès entraîne des changements au sein du groupe : Peter Hope-Evans quitte temporairement le duo, remplacé par Keith Relf lui-même, ainsi que le batteur John Davies. Cette nouvelle formation enregistre The Dark Side of the Moon en 1972, un album qui, bien que partageant un titre avec l'iconique œuvre de Pink Floyd, explore ses propres horizons musicaux avec une audace renouvelée.

En 1973, Hope-Evans réintègre le groupe pour l’album One and One Is One, dont la chanson-titre atteint le Top Three du classement des singles britanniques. À ce stade, Medicine Head s’est transformé en un quintette, enrichi par l’arrivée du guitariste Roger Saunders, de l’ancien batteur de Family Rob Townsend et du bassiste George Ford. Cette formation élargie leur permet de développer un son plus riche et complexe, tout en gardant l’âme bluesy qui les définit.

Le groupe enchaîne avec deux autres singles à succès, "Rising Sun" et "Slip and Slide", consolidant leur position sur la scène musicale britannique. Cependant, l’album Thru' a Five en 1974 ne parvient pas à capter l’attention du public de la même manière, marquant le début d'une période de déclin pour le groupe.

Malgré leur influence et leurs succès passés, Medicine Head commence à se désintégrer après cet échec commercial. Leur parcours, bien que ponctué de succès et de transformations, illustre la nature éphémère et volatile de l'industrie musicale. Néanmoins, leur contribution au blues rock britannique reste inoubliable, une fusion audacieuse et passionnée des sons traditionnels et de l'innovation musicale.e-Evans a quitté le groupe et a été remplacé par Relf et le batteur John Davies pour The Dark Side of the Moon (1972). Hope-Evans a rejoint avant 1973 One and One Is One, qui a lancé la chanson titre dans le Top Three du Royaume-Uni. tableau des célibataires. Désormais composé de cinq musiciens comprenant également le guitariste Roger Saunders, l'ancien batteur de Family Rob Townsend et le bassiste George Ford, Medicine Head a décroché deux autres singles à succès, "Rising Sun" et "Slip and Slide", mais Thru 'a Five de 1974 n'a pas réussi à se classer, et le groupe a commencé à se désintégrer.


Tracklist :

A1   Back to the Wall 3:21

A2  In Your Eyes 3:35

A3  Sittin' in the Sun 3:03

A4  On This Road 7:00

B1  You and Me 5:30

B2   Kum On 3:30

B3  Only to Do What Is True 2:30

B4  You Can Make It Here 5:13


Line-up

John Fiddler (vocals, guitar, piano, drums)

Peter Hope-Evans (harmonica, jew's harp, mouthbow, 1968-71, 1972-77)

Keith Relf (1971-72),

Roger Saunders (guitar, 1973-74)

Rob Townsend (drums, 1973-74)

George Ford (bass, 1973-74)


Listen

Medicine Head - Dark Side Of The Moon

1972




samedi 28 août 2021

Howl The Good - Howl The Good (1972)


Howl the Good by Howl the Good (Album, Hard Rock): Reviews, Ratings,  Credits, Song list - Rate Your Music


This Detroit rock band really shines on their first and only LP. It was recorded in England at Olympic Studios and produced by Gary Wright. Released in 1972, Howl the Good rock out with tunes that bring to mind The Guess Who and early Bob Seger. A thoroughly enjoyable listen for fans of late 60s/early 70s hard rock. The raspy vocals and jamming guitar riffs present are almost so American that it hurts. Killer organ lines also dominate the mix, giving the songs a real groove. This is just by-the-books solid American rock with some prog and occasional psych influences here and there.

Plongée dans les abysses industrielles de Detroit, un groupe de rock émerge, incarnant à la fois la brutalité et la beauté de cette ville légendaire. Ce groupe, Howl the Good, a brillé intensément mais brièvement sur la scène musicale avec son unique LP éponyme. Enregistré en 1972 dans les vénérables Olympic Studios en Angleterre et produit par Gary Wright, cet album est une véritable capsule temporelle de l'énergie brute et débridée du rock américain.

Dès les premières notes, Howl the Good évoque un écho lointain de The Guess Who et des débuts de Bob Seger, deux monuments du rock qui ont marqué l’époque. L'album est une expérience auditive envoûtante pour les aficionados du hard rock de la fin des années 60 et du début des années 70. Les voix rauques des chanteurs, profondément ancrées dans l’âme de Detroit, transpercent l’auditeur avec une intensité presque douloureuse de sincérité. Ces voix sont accompagnées de riffs de guitare déchaînés, rappelant les jours glorieux de la Motor City où le rock’n’roll coulait dans les veines de chaque habitant.

Mais ce n’est pas tout. Les lignes d'orgue, omniprésentes et puissantes, dominent le mix et imprègnent chaque morceau d’un groove irrésistible. Ces orgues, jouées avec une virtuosité presque hypnotique, ajoutent une dimension supplémentaire aux compositions, leur conférant une profondeur et une texture rarement atteintes par les groupes contemporains.

En écoutant Howl the Good, on ne peut s'empêcher de ressentir une certaine nostalgie pour une époque où le rock était une véritable force brute, une époque où chaque note jouée, chaque parole chantée semblait sortir des entrailles mêmes de la terre. Le groupe, bien qu’influencé par le prog et le psychédélique, reste fermement ancré dans le rock américain le plus authentique. Chaque chanson est une explosion de passion et d'énergie, un témoignage de l'époque où la musique était une échappatoire, une rébellion, un mode de vie.

Les morceaux de cet album, loin d'être des compositions lisses et polies, sont des manifestations brutes de l'âme du rock. Ils oscillent entre des moments de pure intensité et des passages plus introspectifs, offrant un équilibre parfait qui captive et intrigue. Les influences prog et psych, bien que discrètes, ajoutent une touche de sophistication et d'originalité, élevant l'album au-delà du simple rock de bar.

En fin de compte, Howl the Good est plus qu’un simple album. C'est une œuvre d'art, un cri du cœur de Detroit, une déclaration de ce que le rock américain peut et doit être. Pour ceux qui cherchent à ressentir l'essence pure et non filtrée du rock des années 70, cet album est une découverte inestimable. Son unicité et son authenticité en font un joyau oublié qui mérite d'être redécouvert et célébré.


Tracklist

Things You Do 4:26

Just Pretend It's Another Day 3:13

I Need A Friend 3:03

The Joke    2:44

Harder Doing Nothing 4:14

Why Do You Cry 2:45

Long Way From Home 3:51

Beginning Of The End 3:01

This Moment In The Sun 3:53

Ain't Hard To Stumble 5:11  

Line-up

Neil Fayne - guitar / bass / vocals 

Dennis Harrison - drums / percussion 

Allan Odom - vocals 

Wiley Pack - guitar / vocals 

Tom Schneider - keyboards / vocals



Howl The Good - Howl The Good

1972

45cat - Howl The Good - Long Way From Home / Why Do You Cry - Rare Earth -  USA - R 5045F


samedi 24 août 2019

Wishbone Ash - Argus (1972)




Through a Blues Rock sound and Jazzy influences, the English quartet hypnotizes and bewitched by its famous guitar duels that make it famous. The incessant and vibrant dialogues of the instruments, often immersed in a crescendo construction, succeed one another with pain, carried by the voice of the bassist and leader Martin Turner.

Worked and obsessive solos alternate the compositions, marking a transition between ballads and purely Rock passages. "Sometimes World" and "Time Was" perfectly illustrate this construction popular in the 70s, including Lynyrd Skynyrd who will perform with "Free Bird" in the same period. Based on catchy and throbbing intros, converging with intensity, the pace accelerates to lead to a pair of breathtaking guitars.


Dans l'arène enflammée du rock des années 70, émergent parfois des groupes qui, par leur seul talent, redéfinissent les contours de la scène musicale. Wishbone Ash est sans conteste l'un de ces groupes. Formé en 1969 en Angleterre, ce quatuor envoûtant a su fusionner les arcanes du Blues Rock avec des éclats Jazzy, créant une alchimie sonore qui continue de fasciner les auditeurs.

Les duels de guitares, marque de fabrique du groupe, ne sont pas de simples échanges de notes. Ils sont des dialogues intenses et passionnés, des conversations musicales où chaque phrase instrumentale est une réplique vibrante, souvent construite en crescendo. Cette construction, savamment orchestrée, mène l'auditeur à travers un paysage sonore où douleur et extase se confondent, portées par la voix posée et magnétique du bassiste et leader, Martin Turner.

Les solos de Wishbone Ash ne sont pas de simples démonstrations techniques. Ils sont travaillés, obsessionnels, et servent de ponts entre des ballades éthérées et des passages de pur Rock incandescent. "Sometimes World" et "Time Was" en sont des exemples éclatants. Ces morceaux capturent l'essence même de l'époque, où l'émotion brute et l'exploration sonore étaient au cœur de la création musicale. À l'instar de Lynyrd Skynyrd avec leur emblématique "Free Bird", Wishbone Ash construisait ses morceaux autour d'intros accrocheuses et lancinantes, évoluant vers des climax où les guitares se livraient à des duels aussi époustouflants que mémorables.

Mais au-delà des compositions, c'est la synergie entre les membres du groupe qui forgeait leur son unique. Les guitares de Ted Turner et Andy Powell, par exemple, se répondaient avec une précision et une intensité rarement vues ailleurs. Chaque note jouée, chaque accord frappé, contribuait à tisser une toile sonore complexe et riche, une véritable fresque auditive.

Le groupe ne se contentait pas de suivre les tendances de l'époque; ils les transcendaient. Leur approche du Blues Rock était imprégnée d'une sensibilité Jazzy qui apportait une profondeur et une sophistication rarement atteintes par leurs contemporains. Chaque performance était une cérémonie où les guitares, véritables prêtresses du son, guidaient les fidèles à travers un voyage mystique et introspectif.

En studio comme sur scène, Wishbone Ash incarnait l'âme du rock des années 70. Leur capacité à fusionner différents genres musicaux sans jamais perdre leur identité distinctive est un témoignage de leur génie créatif. Ils ont ouvert la voie à de nombreux groupes, établissant des standards que peu ont su égaler.

En conclusion, Wishbone Ash n'était pas simplement un groupe; ils étaient un phénomène. Leur musique, une symphonie de duels de guitares et de lignes de basse hypnotiques, continue d'influencer et d'inspirer. Pour ceux qui cherchent à comprendre l'essence du rock des années 70, plonger dans l'univers de Wishbone Ash, c'est entrer dans un monde où chaque note est une incantation, chaque riff une révélation.




Track List :

A1: Time Was  9:00
A2 : Sometime World  6:15
A3 : Blowin' Free  5:17
B1 : The King Will Come  7:00
B2 : Leaf And Stream  3:50
B3 : Warrior  6:20
B4 : Throw Down The Sword  6:06

Line-Up :

Bass – Martin Turner
Drums, Percussion – Steve Upton
Guitar [Lead] – Andy Powell (tracks: A1 to A3, B2 to B4), Ted Turner (tracks: A2 to B1, B3)
Guitar [Rhythm, Harmony Lead], Acoustic Guitar – Andy Powell, Ted Turner
Organ – John Tout (tracks: B4)



Eloy - Ocean (1977)




Ocean is for many the most accomplished work of Eloy, so that the training will try years later a continuation to bounce back on the success of yesteryear. The album is divided into four long sequels unlike the previous split shorter titles. Nevertheless, the musical unity of the ensemble is remarkable."Poseidon's Creation", the first title, is simply extraordinary. From the introduction the battery unfolds bringing a slow rise in power playing on the rhythm and amplitude of the sound carried by tablecloths to arrive on the central riff quite unstoppable: a whole structure making the piece a masterpiece . Bornemann shines with his playing and his ability to create melodies enveloping our ears in an ocean of musical delight. The title is like a wave that would carry us in its flow that is impossible to resist and we feel a real lightness allowed by the thrust of Archimedes as the 11 minutes are perfectly harmonious; the internal consistency of the title, without abrupt break, is therefore to be emphasized. In addition, the aquatic and mythical world of Atlantis is transcribed by the music in arpeggios, the sounds of keyboards, the effects of the voice of Bornemann. In short, a centerpiece for Eloy.




Ocean, considéré par beaucoup comme l'apogée artistique d'Eloy, incarne une période dorée où la formation allemande a atteint une cohésion et une maturité musicale impressionnantes. Tellement marquante que des années plus tard, le groupe tentera de renouer avec cette magie en proposant une suite, espérant capturer à nouveau la foudre en bouteille. Ce chef-d'œuvre se distingue par une structure en quatre longues compositions, contrastant avec les titres plus courts de leurs précédents albums, et pourtant, il réussit à maintenir une unité musicale remarquable tout au long de ses morceaux.

L'album s'ouvre avec "Poseidon’s Creation", une pièce d'une envergure exceptionnelle. Dès les premières notes, la batterie annonce une lente montée en puissance, un crescendo maîtrisé qui joue habilement sur le rythme et l'amplitude sonore. Cette introduction nous mène inexorablement vers le riff central, implacable et magnétique, qui ancre la composition dans une structure complexe et captivante. Frank Bornemann, le cerveau créatif derrière Eloy, y déploie tout son talent, enveloppant l'auditeur dans des mélodies douces et puissantes à la fois, comme une marée irrésistible de volupté musicale.

La chanson "Poseidon’s Creation" s'étire sur onze minutes d'une harmonie sans faille, où chaque transition se fait sans heurt, créant un continuum sonore qui nous submerge. La cohérence interne de ce morceau est à souligner, car il n'y a pas de ruptures abruptes, juste une progression naturelle qui nous entraîne toujours plus profondément dans l'univers sonore du groupe. L'évocation de l'Atlantide, cette cité légendaire engloutie, est magistralement retranscrite par les arpèges envoûtants, les nappes de claviers éthérées, et les effets vocaux de Bornemann, qui semblent nous murmurer les secrets des abysses.

Le voyage ne s'arrête pas là. Chaque piste de l'album Ocean est une exploration thématique et sonore de l'univers marin et mythologique. On y trouve des références subtiles à la mythologie grecque, des récits de dieux et de créatures marines qui viennent enrichir la texture narrative de l'album. Les compositions sont soigneusement construites pour refléter l'immensité et le mystère de l'océan, avec des passages instrumentaux qui évoquent tantôt la tranquillité des profondeurs, tantôt la violence des tempêtes sous-marines.

Bornemann et ses comparses montrent une maîtrise impressionnante des dynamiques et des atmosphères, jouant avec les contrastes entre lumière et obscurité, calme et tourmente. Les arrangements sophistiqués et les performances techniques impeccables des musiciens confèrent à chaque morceau une dimension épique. Les solos de guitare de Bornemann, soutenus par les claviers oniriques de Detlev Schmidtchen et la section rythmique solide de Klaus-Peter Matziol et Jürgen Rosenthal, créent un tissu sonore riche et immersif.

Ocean n'est pas simplement un album, c'est une véritable odyssée musicale, un voyage initiatique à travers des paysages sonores en perpétuelle évolution. C'est cette ambition artistique et cette capacité à raconter une histoire complexe et captivante par la musique qui font de cet album une œuvre majeure dans la discographie d'Eloy et un incontournable pour les amateurs de rock progressif.

En conclusion, Ocean est bien plus qu'un simple jalon dans la carrière d'Eloy; c'est un testament de leur vision artistique et de leur maîtrise musicale. Cet album demeure une référence absolue, un voyage sonore qui continue d'inspirer et d'enchanter les générations d'auditeurs. Eloy, avec Ocean, a prouvé qu'ils étaient capables de capturer l'immensité et la profondeur de l'océan, transformant chaque note en une goutte d'eau dans une symphonie des abysses.